[PARIS] Vers la fin de la Françafrique ?
L’élection en France d’Emmanuel Macron, pourrait remettre en question cette relation si particulière que nous entretenons avec certains États africains, la Françafrique
La France entretient des relations très spécifiques avec certains pays d’Afrique. L’ingérence directe de notre pays dans les affaires intérieures des anciennes colonies depuis la présidence de De Gaulle, que l’on nomme « Françafrique », fait l’objet de nombreuses critiques dans le monde.
Si aujourd’hui elle peut simplement désigner une politique étrangère de la France en Afrique, ce terme reste malgré tout péjoratif, désignant une coopération qui, bien souvent, profite davantage à la France plutôt qu’aux pays africains et à leurs populations.
Cette politique est devenue une véritable tradition française : à droite comme à gauche, les présidents successifs et leurs gouvernements l’ont entretenue, et à chaque nouveau gouvernement, l’on s’interroge sur la fin de cette filiation que tous rejettent officiellement. L’arrivé d’Emmanuel Macron changera-t-elle la donne ?
L’intervenant
Antoine GLASER est journaliste, spécialiste reconnu de la Françafrique. Il est le fondateur et rédacteur en chef durant 26 ans de La Lettre du Continent, lettre confidentielle bimensuelle consacrée à l’Afrique, et ancien directeur de la rédaction d’Africa Intelligence.
La première chose sur laquelle on fait beaucoup d’erreurs, c’est qu’on croit que la liberté d’information, le droit à la liberté de la presse, c’est un droit du journaliste. Mais pas du tout, c’est un droit du lecteur du journal. C’est-à-dire que ce sont les gens, les gens dans la rue, les gens qui achètent le journal, qui ont le droit d’être informés. Ce sont les gens qui travaillent dans une entreprise, dans un chantier, dans un bureau qui ont le droit de savoir ce qu’il se passe et d’en tirer les conséquences.
Jean-Paul Sartre, 1973
Intervenants
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Antoine GLASER