[PARIS] Henri IV : le rôle des femmes dans sa conquête du pouvoir
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de la série « Conquête de l’opinion, conquête du pouvoir », l’association Thucydide s’intéresse au roi Henri IV et au rôle que jouèrent les femmes de son entourage dans sa conquête du pouvoir.
Mais que sait-on au juste des nombreuses femmes qui l’entourèrent durant toute sa vie ? Quels rôles jouèrent sa mère, sa belle-mère, ses épouses, ses nombreuses conquêtes et maîtresses officielles, dans la construction de sa personnalité, de son ambition et, au final, de son pouvoir puis dans sa reconquête du royaume de France ?
Café Histoire dans le cadre des élections présidentielles.
Une série intitulée « CONQUÊTE DE L’OPINION – CONQUÊTE DU POUVOIR »
L’intervenant
Archiviste-paléographe, historien de la France moderne, en particulier des guerres de religion et du règne d’Henri IV, Jean-Pierre BABELON a été directeur du musée et du domaine de Versailles et de Trianon jusqu’en 1996. Membre de l’Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), il est président de la Fondation Jacquemart-André et conservateur de l’abbaye de Chaalis.
L’ouvrage : Henri IV
Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n’avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l’a auréolé d’une indestructible popularité et son règne est vite devenu l’auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l’homme d’action ennemi des parlottes, le bon vivant, l’homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d’images d’Épinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV. Le 1er août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d’un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV : « Vous voyez comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent autant. » Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d’une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments. Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l’aide de Sully, un État moderne : l’économie, l’agriculture, l’urbanisme, l’université, il n’a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s’il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche. Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l’amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l’unité de son royaume et assuré le « bien-être de ses peuples », il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d’Albret pouvait-il rêver d’une plus belle destinée ? Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l’époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.
(4e de couverture de l’ouvrage Henri IV, de J.-P. Babelon, aux éditions Fayard).
Compte-rendu
Le compte rendu du Café du 13 mars est consultable sur le site Histoire pour tous : www.histoire-pour-tous.fr
Documentation
Télécharger le livret documentaire distribué lors de ce Café Histoire
(Bibliographie de l’intervenant, carte, chronologie, biographies)
Henri IV : le rôle des femmes dans sa conquête du pouvoir,
un Café Histoire organisé par l’association Thucydide
Intervenants
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Jean-Pierre BABELON