S’il est un mot japonais passé dans presque toutes les langues de la Terre, c’est celui de « samouraï ». Mais qui était-il, ce samouraï ?

Lui qui avait voué son existence tout entière à la carrière militaire, comment livrait-il combat, au temps où les seigneurs de guerre s’affrontaient pour la suprématie ?

Assoiffé de gloire, quel crédit accordait-il à la « voie du guerrier », ces valeurs appelées à se fondre dans le creuset du Bushidô, une fois la paix rétablie ?

Ce Café Histoire, à l’image de l’ouvrage de Julien Peltier Le crépuscule des Samouraïs tentera de démystifier et démythifier le samouraï en l’accompagnant dans le vacarme des batailles, en le suivant à travers le chaos primordial de « l’âge des provinces en guerre ». Ce chaudron bouillonnant, d’une violence inouïe, constitue une charnière historique fascinante. C’est une ère de mobilité sociale effrénée, de réformes structurelles décisives et d’intense création artistique.

L’époque Sengoku (sengoku-jidai = Âge des provinces en guerre), est une période de turbulences profondes au sein de la société japonaise : intrigues politiques et conflits militaires quasi-constants s’étendent du milieu du XV^e siècle à la fin du XVI^e siècle au Japon.

L’intervenant

Julien PELTIER, auteur de l’ouvrage « Le crépuscule des samouraïs », Julien PELTIER, passionné par l’histoire et la civilisation du Japon, est reconnu pour le sérieux de ses recherches et analyses dans ce domaine. Il sera accompagné, pour le plaisir, de Danielle ELISSEEFF, professeure émérite à l’EHESS.

Ouvrages de Julien Peltier :

• Le crépuscule des Samouraïs – L’âge d’or des guerriers au tournant du XVIIe Siècle. – Économica, Coll. : Guerres & Guerriers, 2012 (2è éd.), 304 p.
• Le Sabre et le Typhon, Économica, Coll. : Guerres & Guerriers, 2012, 208 p.

Quelques définitions

Ashigaru : « pieds légers », mercenaire, fantassin saisonnier. Les ashigaru se professionnaliseront ultérieurement, pour devenir l’échelon le plus modeste de la caste guerrière.

Bakufu : « gouvernement sous la tente », administration shogunale fondée par les Minamoto à Kamakura. Le terme s’appliquera par la suite aux différents régimes militaires successifs.

Daimyō : « grand nom », comte, duc, seigneur de guerre féodal.

Gekokujō : « le subalterne renverse le supérieur », période de grande instabilité politique, favorable à une certaine émancipation des couches sociales basses.

Ikkō-ikki : fraternité guerrière ou ligue populaire rurale, le plus fréquemment d’obédience bouddhiste très marquée. Le mouvement ikkō-ikki influença profondément la société médiévale nippone.

Kami : divinité japonaise. Il existe un nombre incalculable de kami, reliés à des lieux, des figures familiales tutélaires, etc.

Rōnin : « homme-vague », samouraï privé de maître après un litige, ou la mort de son suzerain.

Shōgun : contraction de « sei-i-tai shōgun », littéralement « grand général qui soumet les barbares de l’Est », commandant en chef, généralissime.

Documentation

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L’âge d’or des samouraïs : la période Sengoku (16e siècle),
un Café Histoire organisé par l’association Thucydide / Cafés Théma